L’évolution du Hobby en France
Le « Hobby », ce mot qu’on entend de plus en plus dans les cercles de collectionneurs, n’est pas nouveau. Mais en France, il connaît depuis quelques années une véritable révolution. Entre nostalgie des anciens albums Panini et montée en puissance du marché des cartes à collectionner, un vent nouveau souffle sur la passion. Et si l’on regarde outre-Atlantique, il est clair que les États-Unis ont pavé la voie… mais la France est en train de tracer la sienne.
Une passion d’hier remise au goût du jour
Pendant longtemps, le hobby en France se résumait surtout aux albums autocollants Panini pour la Coupe du Monde, aux cartes Pokémon échangées dans les cours d’école, ou encore aux timbres de nos grands-pères. 
C’était une activité considérée comme enfantine, presque désuète pour les adultes.
Mais depuis la pandémie, tout a changé !
Le confinement a poussé beaucoup d’anciens collectionneurs à ressortir leurs classeurs, à ouvrir leurs boîtes de souvenirs. La nostalgie a fait son œuvre. Et très vite, la passion s’est transformée en un vrai marché. Le Hobby est devenu tendance. Les lives de breaks sur Twitch, whatnot, Voggt ou encore les ventes aux enchères, les notes PSA, les reprints, tout cela a relancé l’intérêt. 
Et cette fois, ce sont les adultes qui mènent la danse.
Les États-Unis, pionniers et influenceurs
Impossible de parler du hobby sans évoquer les USA. Là-bas, la culture de la carte est implantée depuis plus d’un siècle, avec des légendes comme les cartes de baseball Topps des années 50, ou les rookie cards de la NBA qui font rêver le monde entier.
Aux États-Unis, le hobby est pris au sérieux : émissions TV, salons géants, systèmes d’authentification ultra-développés, et surtout, une communauté structurée. Le marché secondaire est soutenu par des plateformes robustes comme eBay, Whatnot, ou encore CardLadder. Les influenceurs américains pèsent lourd, et ils n’hésitent pas à mettre en avant des cartes à plusieurs milliers de dollars.
La France, elle, a longtemps observé ce phénomène avec distance. Mais aujourd’hui, elle rattrape son retard à vitesse grand V.
Le boom français : entre structuration et passion
Depuis 2020, on assiste en France à un véritable boom. Des boutiques spécialisées ouvrent, des plateformes émergent, et les communautés s’organisent sur Instagram, Discord ou Twitch. Les breaks de cartes Pokémon, Topps ou Panini sont devenus des rendez-vous réguliers pour des milliers de passionnés.
Mais au-delà de l’effet de mode, il y a une vraie structuration qui s’opère. Des entrepreneurs lancent des marques, créent des salons comme le Lille Card Show, développent des outils pour gérer sa collection, ou encore montent des marketplaces spécialisées. La culture hobby devient un écosystème à part entière.
Et ce qui est intéressant, c’est que la France n’imite pas simplement les USA : elle adapte. Avec une approche plus communautaire, plus artisanale parfois, mais toujours passionnée.
Le futur du Hobby en France
L’avenir du hobby français se jouera sur plusieurs axes :
- La pédagogie : rendre le hobby accessible aux néophytes. 
- La confiance : développer des outils d’authentification et de grading locaux. 
- La visibilité : multiplier les événements comme le Lille Card Show, les salons, les breaks en live. 
- La digitalisation : créer des apps et plateformes de gestion, comme le fait déjà Lorcana ou CardMarket pour leurs univers. 
Et surtout, il faudra garder cette flamme : celle de la passion pure, celle de l’échange, de la découverte et du plaisir de collectionner.
